Toujours pas de francophone à la Division de la famille
S’il est vrai que la Province est sensible à l’importance d’avoir des juges francophones ou bilingues en poste pour mieux servir la communauté francophone, du côté de la Division de la famille à la Cour du Banc du Roi, on déplore toujours un manque de francophones.
« Ça va faire cinq ans qu’il n’y a aucun juge bilingue qui siège à la Division de la famille, depuis le départ de Me Marianne Rivoalen, regrette Me Guy Jourdain, avocat. C’est un vrai problème, surtout avec l’immigration de plus en plus importante. »
L’un des obstacles selon lui, c’est qu’il n’y a « pas de poste vacant actuellement. Il faudrait donc nommer un juge bilingue à la Division générale, avec une clause disant que si un poste se libère à la Division de la famille, il ou elle le prendra ».
En attendant, l’association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) continue de pousser pour une nomination francophone. « On écrit des lettres au ministère de la Justice pour rappeler l’importance critique d’avoir des juges bilingues, précise Me Guy Jourdain.
« On garde espoir qu’une deuxième vague de nominations sera annoncée plus tard cet automne. Je pense vraiment que les autorités politiques reconnaissent qu’il y a une lacune et qu’ils recherchent des solutions de bonne foi. »
Il remarque d’ailleurs que depuis le départ du juge Richard Chartier, chaque juge bilingue qui partait a fait place à la nomination d’un autre juge bilingue. Il n’y a donc pas eu de baisse du nombre de juges bilingues à la Cour du Banc du Roi.
« C’est un bon acquis, mais on voudrait encore plus. Ça prend un noyau critique de juges bilingues au sein de chaque cour pour vraiment répondre aux besoins des francophones. Un ou deux par cour, ce n’est pas suffisant. »
Autre lueur d’espoir, « avec les programmes de droit en français à l’université du Manitoba, il y aura bientôt de plus en plus de personnes issues de l’immersion capables d’exercer en français, termine Me Jourdain. On a donc des solutions pour le moyen et long terme. Le problème, c’est le court terme ».
Cour Provinciale
fr-ca
2023-09-27T07:00:00.0000000Z
2023-09-27T07:00:00.0000000Z
https://numerique.la-liberte.ca/article/282016151949160
La Liberte
