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Des boules de poils pour soigner la boule au ventre

Une initiative de zoothérapie canine s’est mise en place à l’université de Saintboniface. Plusieurs chiens se sont donc relayés entre 11h30 et 14h30 pour changer un peu les idées des étudiants, souvent soumis au stress.

HUGO BEAUCAMP [email protected]

C’est une drôle de nouvelle élève qui trottinait dans les couloirs de l’université de Saint-boniface (USB) le mardi 28 février. Maddie a les yeux doux, un large sourire et surtout quatre pattes et le poil long. Maddie est une jeune golden retriever et elle est ce que l’on appelle un chien de thérapie. Le rôle de ces derniers est simple, on jurerait d’ailleurs que tous les chiens ont été créés pour ça : apporter du réconfort, un peu de compagnie et d’amour à ceux qui en ressentent le besoin ou l’envie. Les étudiants de L’USB ont donc pu profiter de la pause déjeuner pour souffler un peu et faire la rencontre de Maddie et de sa « maman »: Cheryl Zealand, bénévole au service de zoothérapie canine des Ambulances Saintjean.

| Un franc succès

C’est sous l’impulsion de Clarissa Andrade, qui travaille au service de soutien au bienêtre et à la santé mentale à l’université que ces adorables boules de poils ont fait leur retour dans les couloirs de L’USB. Les bureaux dans lesquels Clarissa Andrade veille au mieux-être des étudiants ont été baptisés à la rentrée scolaire de l’année 2022.

L’intervention des chiens de thérapie sert donc ici deux objectifs : « Le service de soutien au bien-être et à la santé mentale est nouveau, je cherchais donc un moyen de le promouvoir, explique la psychologue de formation. Nous avons choisi cette semaine, car les étudiants peuvent être un peu stressés puisqu’ils reviennent en cours après une semaine de relâche. »

De nouvelles interventions des chiens sont déjà prévues au mois de mars et d’avril, « pendant les examens. » Mais selon Clarissa Andrade, L’USB prévoit de rendre ces rendezvous canins plus réguliers.

Pas même une heure après son arrivée à l’université, c’est déjà une dizaine d’étudiants qui sont venus rendre visite à Maddie. Et pour venir caresser la petite chienne, pas forcément besoin d’être stressé : « Je voulais juste venir voir le chien! », lance Logan Mckee qui effectue sa première année d’étude supérieure.

L’intervention de ces chiens de thérapie, c’est aussi l’occasion de s’interroger sur les prérequis à l’exercice de ce travail de volontariat. Car pour apporter un peu de réconfort, le simple fait d’être un chien ne suffit pas.

| Tout un programme

Cheryl Zealand, revient sur les étapes qui ont permis à Maddie de devenir une petite thérapeute : « Elle n’avait que deux ans lorsque je me suis intéressée au programme de zoothérapie. Nous avons travaillé sur quelques points comme les interactions avec les autres chiens. Ensuite, quand la pandémie de COVID-19 a ralenti, nous avons fait le test en 13 étapes des Ambulances Saint-jean et avons obtenu la certification. » En effet, s’il n’existe pas de formation à proprement parler, les chiens doivent se soumettre à un test standardisé. Mais fière de sa chienne, Cheryl Zealand ajoute tout de même : « On attend des chiens qu’ils soient sociables et calmes et Maddie est comme ça depuis qu’elle est un chiot. Elle aime être flattée, elle n’aboie jamais et elle est douce et gentille. »

Lisa Urbanski est coordonnatrice du programme de zoothérapie au sein des Ambulances Saint-jean. Présente pour superviser les visites à L’USB, elle explique en quoi consiste le test proposé par l’organisme : « Il s’agit simplement d’un test de comportement, on place les animaux dans des scénarios qu’ils peuvent être amenés à rencontrer et on évalue alors leur réaction. » À savoir qu’un test différent est obligatoire pour les chiens et leur maître qui souhaiteraient intervenir auprès d’enfants de moins de 12 ans. Un test que Maddie a réussi récemment.

Le programme de zoothérapie canine des Ambulance Saint-jean compte aujourd’hui près de 130 chiens répartis un peu partout au Manitoba et dans le Grand Nord. En effet, ces derniers interviennent dans les Territoires du Nord-ouest ou encore dans le Nunavut.

De manière générale la demande est « importante » dans les hôpitaux, les maisons de retraite et les écoles. Les missions sont généralement les mêmes : soulager le stress, améliorer la santé mentale ou encore tout bêtement, changer les idées des patients.

Santé Mentale

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2023-03-22T07:00:00.0000000Z

2023-03-22T07:00:00.0000000Z

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