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DES YEUX À LA BOUCHE

Inspirées par leur grand-mère Ida St.vincent, Jani et Manon Comeault ont décidé en novembre 2020 de lancer leur propre entreprise de pâtisseries : Comeault Creations. Et les deux soeurs comptent bien continuer de gâter les estomacs de tous.

ZOÉ CLOUTIER [email protected]

Manon et Jani Comeault sont deux soeurs franco-manitobaines. Elles ont lancé en novembre 2020 leur entreprise de gâteaux Comeault Creations. Entrepreneures malgré elles, l’entreprise a trouvé sa clientèle et les deux soeurs espèrent poursuivre sur cette voie.

Si Manon et Jani Comeault réalisent un jour leur rêve, il pourrait bien y avoir une boutique de pâtisseries sur le boulevard Provencher.

En attendant, Manon et Jani Comeault, âgées respectivement de 20 et 18 ans, ont ouvert leur entreprise Comeault Creations au mois de novembre 2020, en pleine pandémie.

Pour beaucoup de monde, travailler avec un membre de sa famille pourrait s’avérer être un défi. Mais pas pour les deux soeurs. Manon Comeault raconte leur complémentarité.

« Pour nous, ça fonctionne vraiment bien. On a toujours été très proches l’une de l’autre de par la proximité de nos âges. Avant d’être des soeurs, on est comme des amies.

« Pourtant, on est vraiment différentes dans tous les domaines. Mes faiblesses sont ses forces, et vice versa. Alors pour nous, c’est une bonne dynamique. Ça ne cause jamais de chicane. »

Jani Comeault ne peut qu’abonder dans le sens de sa soeur. « On a toujours plus été des meilleures amies que des soeurs. »

Dans leur entreprise, chacune a son rôle en plus de la pâtisserie : Jani Comeault s’occupe de l’aspect financier et Manon Comeault du marketing, comme l’explique Jani Comeault.

« Moi, je suis plutôt bonne à la décoration des petits gâteaux (cupcakes), des biscuits, et toutes sortes de choses encore. Manon est vraiment bonne avec l’aspect média sociaux, prendre des photos. Elle est incroyable. Alors on a pensé à combiner nos forces. Mais sans la pandémie, on n’aurait jamais eu le temps. »

| Du temps et une occasion

« En temps ordinaire, on n’a jamais de temps libre, en tout cas pas autant. On avait toujours un horaire super occupé avant. C’est une façon pour nous de nous connecter à notre entourage sans l’aspect social physique.

« On a plongé dans notre entreprise sans savoir à quoi s’attendre réellement. On avait une philosophie : Pourquoipas! et ça a fonctionné. »

L’entreprise vend maintenant en moyenne 410 cupcakes par mois avec des ventes mensuelles d’un peu plus de 1 000 $. (1)

Manon Comeault souligne qu’il était temps de se lancer. « On faisait plein de gâteaux à la maison pour pratiquer des techniques de pâtisserie, au point où plus personne ne voulait manger nos gâteaux! (rires) C’était vraiment du gâchis de les faire. Mais on voulait vraiment continuer. Alors on s’est dit : Pourquoine paslesvendreetvoirsiçaplaît

auxgens? »

Chez les Comeault, la confection de pâtisseries est un passe-temps qui date de longtemps. Inspirées par leur grand-mère, c’est une activité qui tient à coeur aux deux soeurs.

| Un rêve

Jani Comeault : « Moi, j’ai commencé à faire des desserts il y a tellement longtemps! J’ai toujours aimé ça. Quand notre grand-mère était plus jeune, elle faisait toutes sortes de gâteaux, comme des gâteaux de mariage et des choses comme ça.

« Et dès mon enfance, je me suis intéressée à faire des choses comme ça. Elle m’a donné tous ses outils, parce qu’elle n’en faisait plus, ça m’a permis de pouvoir commencer et explorer. »

Depuis le second confinement en raison de la pandémie, confectionner des gâteaux est quelque chose que les deux soeurs continuent de faire durant leur temps libre et en fin de semaine, puisqu’elles ont repris leurs activités sociales.

Cependant, si l’occasion se présente, elles ne seraient pas contre l’idée de faire avancer leur entreprise plus loin, comme Jani Comeault l’affirme : « Le rêve serait d’ouvrir une boutique de gâteaux/pâtisserie sur le boulevard Provencher pour vraiment se concentrer sur la clientèle francophone.

« On a toujours cru qu’être francophone, c’est un atout, donc on voudrait vraiment prendre cet avantage et faire notre part dans la communauté francophone. Mais on ne sait pas si notre projet a de l’avenir. »

Manon Comeault explique : « Quand on a commencé, c’était vraiment pour notre entourage. On en a un peu discuté, et si jamais on voit que ce serait possible, on veut vraiment s’implanter à Saint-boniface. Surtout qu’on a remarqué qu’il n’y avait pas vraiment de boutique spécialisée dans ce type de gâteaux. »

Manon et Jani Comeault cherchent toujours à s’améliorer et à faire du mieux qu’elles peuvent, comme le souligne l’aînée des deux soeurs.

« On trouve que c’est important de faire un bon travail et de vendre des gâteaux que nous aimons faire. On cherche toujours à être meilleures, à s’améliorer dans tout ce qu’on vend. On aime faire des

giveaways. C’est une façon de remercier les personnes qui nous supportent et qui parlent de nous. »

Jani Comeault ajoute : « Les gens nous disent souvent que nos prix pourraient être plus hauts. Mais ce n’est vraiment pas pour ça qu’on est dans la

business. On n’est pas là pour s’enrichir. On pourrait faire davantage d’argent en faisant plus de gâteaux. Mais on n’a pas assez de temps libre.

« On prend l’expérience une étape à la fois. On ne s’attendait vraiment pas à un tel intérêt pour nos gâteaux. On veut continuer, mais sans se mettre de pression. »

(1) Il faut compter en moyenne 2,50 $ à 3 $ pour un cupcake et environ 45 $ pour un gâteau.

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