Sur la fermeture des écoles, le spécialiste des maladies infectieuses, le Dr Philippe Lagacé-wiens, rejoint l’avis de sa consoeur pédiatre Marni Hanna.

« Comment peut-on justifier de fermer les écoles, si importantes pour le développement psycho-social de nos enfants déjà tant affectés depuis 16 mois, alors qu’on peut encore aller acheter des produits non essentiels? Il me semble que les écoles devraient être les derniers lieux à fermer.

« Surtout qu’elles ne participent pas tellement à la transmission de la COVID-19. En particulier au niveau élémentaire, où il est plus facile de contrôler le comportement des enfants. Une évidence d’ailleurs mesurable par le taux de reproduction.

« Dans la population générale, sans contrôle particulier, le taux de reproduction se situe entre 2,5 et 3,5. Autrement dit, une personne pourra transmettre le virus à deux ou trois autres. Dans les écoles élémentaires, avec les mesures en place, ce taux est bien inférieur à un (0,3). Ça veut dire qu’il n’y a presque pas de transmission.

« Maintenant, il est vrai que la présence des nouveaux variants a changé la dynamique de propagation de la maladie. Notamment le variant B.1.1.7 (apparu en premier en Angleterre), nouvellement baptisé Alpha par L’OMS, qui a amené une augmentation de 30 % du taux de transmission du virus.

« Mais cette menace n’exclut pas d’envisager des stratégies plus souples que la fermeture complète de toutes les écoles. On aurait pu considérer une fermeture temporaire là où des cas de COVID-19 sont apparus, ou encore voir à la mise en place de cours hybrides. »