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La DSFM déplore le flou de l’échéancier de la Province

OPHÉLIE DOIREAU [email protected]

La réforme de l’éducation suscite aussi des préoccupations côté francophone, bien que la Division scolaire francomanitobaine (DSFM) ne soit pas concernée à tous les niveaux. La Commission scolaire franco- manitobaine (CSFM) est en attente d’une réponse du gouvernement à une liste de 30 questions.

Le projet de loi 64 prévoit supprimer les 37 divisions scolaires anglophones de la province pour les remplacer par une Autorité provinciale chargée de 15 nouvelles régions. La DSFM est la seule épargnée à ce niveaulà en raison de son caractère constitutionnel.

La nouvelle administration scolaire devrait commencer à se mettre en place en 2022. La réforme doit s’étaler sur cinq ans.

Parce que beaucoup de questions restent sans réponses, la CSFM a cru nécessaire d’organiser une assemblée publique virtuelle, qui s’est tenue le 9 juin. Alain Laberge, directeur général de la DSFM, dresse un bilan de l’initiative :

« On a eu plus de 130 participants. Je suis heureux de voir qu’il y a de l’intérêt à comprendre les enjeux de ce projet de loi.

« Certains parents sont plus au courant que d’autres. D’où l’importance de fournir toutes les informations nécessaires pour savoir de quoi on parle.

« Au départ, nous voulions organiser la rencontre à la mi-mai, puisqu’on s’attendait à obtenir des réponses du gouvernement aux 30 questions que nous leur avions posées début mai.

« Dans les grandes lignes, la trentaine de questions porte sur le financement, sur le curriculum, sur notre place dans l’organigramme du nouveau système et sur l’avenir des directions de nos écoles.

« Faute de réponse de leur part, on a décidé de tenir tout de même la rencontre, bien qu’on sache qu’on ne pourrait pas répondre à toutes les questions des parents.

« Ma plus grande préoccupation comme administrateur, c’est de ne pas connaître le plan de match de la Province.

« Pour l’instant, le gouvernement fait état de deux dates clés. En octobre

2021, l’organisme provincial régissant les 15 régions sera établi, mais pas encore sous forme d’autorité provinciale. On peut penser qu’il fera de l’accompagnement pour voir comment fonctionne le système actuellement.

« En janvier 2022, les commissaires des divisions scolaires anglophones ne seront plus en fonction. »

Alain Laberge insiste sur l’urgence de disposer de l’échéancier complet de la Province.

« Normalement, ce projet de loi devrait passer en 3e lecture en octobre/novembre. On a besoin d’en savoir plus pour comprendre vers quoi on s’en va.

« Parce que si on est mis au courant trop tard, on ne pourra plus faire valoir nos points ou comprendre ce qu’implique les décisions prises par le gouvernement.

« Quelles sont les étapes dans cette réforme? Pour l’instant nous n’en avons aucune idée. On a les grands titres de ce projet de loi. Mais on ne sait pas encore comment on va les exploiter. »

Projet De Loi 64

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2021-06-16T07:00:00.0000000Z

2021-06-16T07:00:00.0000000Z

https://numerique.la-liberte.ca/article/281530818971128

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