La Liberté, édition en ligne

Vital-justin Grandin, figure de résilience inspirante en ces temps houleux

Laïque

Combien de fois parcourons-nous SaintVital, ou empruntons le boulevard qui porte son nom, sans nous demander : Pourquoi Vital? Et pourquoi Grandin?

Un voyage à Calgary pour assister à une rencontre oecuménique m’a permis d’avoir des éléments de réponse, grâce aux tableaux peints par une soeur grise. On y voyait train, ou encore dans une tranchée en train de pousser une charrette. Toujours pasteur, attentif aux besoins de ses ouailles, il se trouve parmi les premiers évangélisateurs de l’ouest canadien après Provencher et Taché. Mais qui était Vital Grandin?

Cet homme si exceptionnel est né à SaintPierre-la-cour, dans le diocèse de Laval en France. Le neuvième de seize enfants dans une famille dont la piété et la générosité frisait l’héroïsme, il était un enfant frêle qui bégayait. Mais sa foi était profonde. Très tôt il voulut devenir prêtre. Mais la famille étant très pauvre, il n’osa pas en parler.

Sa mère, dans sa clairvoyance, a cependant vite compris son désir ardent et le confia au vicaire de la paroisse. L’abbé Sébaux assura sa pension au petit et au grand séminaire. père : Puisque Dieu est partout, ne faut-il pas qu’il soit partout connu et adoré? (Tiré de Mgr. Grandin par le Rev. P. Jonquet omi, 1903) Un désir d’aller en mission brûlait en lui. Ayant terminé son cours classique, Vital frappa à la porte du séminaire des Missions étrangères en septembre 1851. Espérant se rendre en Chine ou aux Indes, on le refusa à cause de son problème d’élocution. C’est alors que, le coeur brisé par ce refus et le décès de sa mère, il rencontra le père Fouquet qui lui parla des Oblats de Marie Immaculée.

Ébranlé, mais guidé par sa foi, il prit l’habit le 28 décembre 1851. Une visite de Mgr Taché coeur pour la mission dans l’ouest canadien. Le 1er et entama ses études au grand séminaire Mazenod, le fondateur des Oblats de Marie Immaculée, lui imposa les mains et il reçut le sacrement de la prêtrise.

Encore fallait-il s’assurer que ce jeune prêtre ait la santé requise pour vivre la dure vie ascétique du missionnaire! Préoccupé par sa faible santé, son médecin croyait qu’il ne survivrait pas à la traversée de l’atlantique. Mgr de Mazenod se laissa persuader par l’intensité du désir de son jeune prêtre. Fort de sa foi et ayant vécu les privations dès l’enfance, il ne craignait rien.

Un autre chapitre s’ouvrait pour cet homme doué d’humilité, d’une grande sensibilité et d’une foi à toute épreuve. À suivre…

Hommage Et Spiritualité

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2021-05-05T07:00:00.0000000Z

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