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Les étapes pour soigner le syndrome de stress post-traumatique

Le travailleur social spécialiste des traumatismes, Kevin Richardson, détaille le processus de soins pour le syndrome de stress posttraumatique (SSPT).

« Il faut comprendre qu'une personne qui vit avec un SSPT a un système nerveux surstimulé, toujours en alerte. Comme s'il y avait un danger. Dans cet état de stress, ce n'est pas facile pour elle d'absorber de nouvelles informations. Il faut d'abord augmenter son sens de sécurité.

« Pour ça, le traitement débute avec des médicaments antidépresseurs ou anxiolytiques. C’est temporaire, pour calmer son stress.

Ensuite est mise en place une thérapie cognitivocomportementale pour bien cerner le traumatisme de la personne, et les émotions qu'elle traverse. Il faudra souvent de 12 à 18 semaines de visites chez un psychologue.

« Un travailleur en santé aura des pensées distordues : il va croire que tout le monde va mourir, parce qu'il est exposé à la mort tous les jours. La thérapie aide le patient à accepter ce qui est douloureux et à remettre en perspective le danger, en l’occurrence la mort par la COVID-19.

« En accompagnement, on suggère aussi au patient de faire une activité physique, comme la marche, la course à pied ou le vélo. Ça l'aide à faire redescendre son taux d'hormones de stress, qui reste haut chez les personnes souffrant de SSPT. »

Kevin Richardson rappelle cependant que « chacun est unique. Un traitement qui marche pour une personne ne va pas forcément fonctionner pour d'autres. Quoi qu'il en soit, il est important de traiter le SSPT, parce qu'autrement le problème peut devenir chronique. Et les travailleurs en santé, en particulier, sont à haut risque pour que s’installe un syndrome chronique. »

Syndrome Post-traumatique

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2021-05-05T07:00:00.0000000Z

2021-05-05T07:00:00.0000000Z

https://numerique.la-liberte.ca/article/281603833331144

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