Pour Me Mark Power, avocat spécialisé en droits linguistiques pour le cabinet Juristes Power Law, les nouvelles questions pour mieux cerner la francophonie canadienne étaient plus que dues.

« C’est énorme ce qui est en train de se passer. C’est un développement majeur qui va nous permettre de planifier notre avenir.

« On va enfin savoir combien nous sommes. Sans compter que l’obtention de ces précieuses informations ne coûte quasiment rien au Fédéral : il s’agissait simplement d’ajouter des questions, sans dépenser plus. Le Canada va donc disposer de données sérieuses et complètes.

« Je pense déjà aux bénéfices pour l’instruction en français. Jusqu’ici, une seule catégorie d’ayants droit était recensée, au lieu des trois catégories prévues dans l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.

« Et pourtant, déjà les écoles n’étaient pas assez grandes et leur nombre insuffisant. Cette injustice s’amplifiait de recensement en recensement. Cette situation déplorable va enfin pouvoir être corrigée.

« Parce que normalement, quand on a de meilleures données, on prend de meilleures décisions. Les gouvernements vont donc pouvoir s’en servir pour les services en français en général, puisqu’on saura enfin dans quels quartiers vivent les francophones.

« Remplir le recensement, c’est aussi important que de voter. Surtout pour les francophones hors Québec : c’est notre chance de s’identifier pour recevoir une meilleure qualité de services. C’est aussi contribuer à un meilleur avenir pour l’ensemble de la francophonie. »