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Le temps du recensement est arrivé. Des répercussions positives pour la francophonie sont envisageables.

Plusieurs organismes francophones du Manitoba s’organisent pour sensibiliser leurs membres au recensement décennal du 11 mai. En jeu : un portrait plus précis des francophones du Manitoba.

Ophélie DOIREAU [email protected]

Daniel Boucher, le directeur général de la Société de la francophonie manitobaine, s’allie à la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada.

« Une stratégie nationale se dessine. On vise à la déployer le plus près possible de la date du recensement. On le sait bien, il est facile d’oublier un évènement lorsqu’il est annoncé trop en avance.

« C’est absolument important de répondre aux questions, parce que ça va permettre d’établir un portrait fidèle de la communauté francophone. « C’est un outil nécessaire pour que le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial sachent où ils doivent fournir des services en français. Même d’ailleurs pour savoir comment financer les programmes.

« On encourage les personnes à répondre de la meilleure façon qu’elles le peuvent, c’est-à-dire en se décrivant de la plus fidèle manière possible. »

Brigitte L’heureux, la directrice générale de la Fédération des parents de la francophonie manitobaine, compte sur son partenariat avec la Division scolaire francomanitobaine.

« Depuis 2017, on a participé au travail de revendication pour ajouter de nouvelles questions au recensement qui permettra de donner un portrait plus fidèle des francophones.

« On est au courant que la DSFM va sensibiliser les parents sur les nouvelles questions qui ont été incluses.

« On va très certainement appuyer leurs démarches en partageant sur nos réseaux sociaux la campagne de sensibilisation.

« Et on va encourager les parents inscrits dans les centres d’apprentissage et de garde à remplir le recensement.

« On sait qu’il y a des services qui sont donnés là où le nombre le justifie. En fonction du dénombrement, on aura plus de poids dans certaines demandes auprès des différents paliers de gouvernements. »

Alain Laberge, le directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine, insiste sur les répercussions possibles grâce aux nouvelles questions.

« On aura enfin une idée plus exacte du nombre d’ayants droit dans la province. Il y aura donc forcément un impact pour la DSFM, et puis par la suite pour l’université de Saint-boniface.

« Ou encore d’une façon plus immédiate pour l’association des municipalités bilingues du Manitoba, lorsque ses responsables devront justifier du nombre pour obtenir des services en français.

« C’est super important de répondre au recensement. Et surtout de ne pas oublier qu’on peut avoir plus d’une première langue.

« Je pense à nos familles qui viennent du Congo, qui ont leur dialecte comme première langue, mais aussi le français. Il faut bien tout indiquer.

« On a milité pour que les questions sur la langue d’apprentissage soit aussi incluses dans le questionnaire court. Il y a bien des gens qui se passeraient du recensement. Mais vraiment, on souhaite inciter un maximum de personnes à le remplir. »

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2021-05-05T07:00:00.0000000Z

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